Le projet de loi sur la santé prévoit un nouvel étiquetage alimentaire pour simplifier la lecture des informations nutritionnelles présentes sur les produits. Avec un système de couleurs allant du vert au rouge, le but est d’aider le consommateur à faire les bons choix pour une alimentation équilibrée et variée. Aujourd’hui, où en est le projet ? Que pensent les Français de cette idée ?
Un avis favorable de la part des consommateurs
Selon un sondage de l’institut d’études BVA, 73% des Français pensent qu’un logo renseignant la qualité nutritionnelle des aliments leur serait utile. Par ailleurs, près de 6 Français sur 10 estiment que son intégration sur les emballages leur donnerait davantage confiance dans les marques qui l’utilisent. Le projet présenté par Marisol Touraine vise à mettre en place un système de logos définit par une échelle de cinq couleurs (vert, jaune, orange, rose, rouge). Elle est construite en prenant en compte l’apport calorique pour 100 g, la teneur en sucre, en graisses saturées et en sel. Plus simple à comprendre que les tableaux complexes affichés sur les emballages, ce projet fait débat.
Les industriels sceptiques
Cette méthode sous-entend que certains produits, notamment allégés peuvent parfois passer en couleur orange, compte tenu de la teneur en sucre, alors que d’autres produits transformés comme des plats cuisinés pourraient être de couleur verte. Ce projet ne fait donc pas l’unanimité chez la grande distribution jugeant discriminant ce code de couleurs, notamment le rouge, peu attractif d’un point de vue marketing. Certaines enseignes comme Carrefour réfléchissent à un système alternatif basé sur la fréquence de consommation à adopter. Par exemple, un aliment trop riche en graisses et en sucre, devra être consommé à maxima une fois par jour. Toutefois, cette proposition ne rencontre pas tous les suffrages auprès de la communauté scientifique.
Aujourd’hui, où en sommes-nous ?
Il sera obligatoire en décembre 2016 d’indiquer toutes les informations nutritionnelles des denrées pré-emballées pour informer le consommateur. Il faudra donc que le gouvernement et la grande distribution se mettent d’accord et trouvent un système pour que les consommateurs, les distributeurs et le ministère de la santé s’y retrouvent. Pour l’heure, Marisol Tourraine doit étudier très prochainement les propositions de la La Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD).