Le 21ème siècle est marqué par l’émergence des nouvelles technologies. Face à ce phénomène, certains d’entre nous ressentent des peurs, des angoisses et développent des phobies. Parmi elles, la nomophobie, ou la peur d’être séparé de son téléphone portable.
Selon une étude commanditée en 2010 par le fabricant Nokia, les nomophobes consulteraient leur téléphone portable 150 fois par jour, soit en moyenne toutes les 6 minutes et 30 secondes, au cours d’une journée de 16 heures. Plus d’un nomophobe sur deux affirme ne jamais éteindre son téléphone portable.
La complémentaire santé SMATIS vous explique cette pathologie en 4 points.
La nomophobie, c’est quoi ?
Le mot, inventé en 2008, désigne l’angoisse, la peur et le stress qu’éprouvent les utilisateurs de téléphones mobiles quand ils se retrouvent dans l’incapacité d’accéder à l’information, ou encore quand ils ne peuvent pas utiliser leur téléphone portable comme ils le veulent. La perte de leur téléphone (oubli ou quand celui-ci est à court de batterie ou de crédit), ou la perte de connexion ou l’absence de couverture réseau, sont les situations les plus fréquentes.
Depuis 2008, la nomophobie aurait progressé de 13%. 22% des Français jugeraient « impossible » de passer plus d’une journée sans leur téléphone portable.
Quels sont les symptômes ?
Les nomophobes alimentent différentes peurs :
- la peur de ne pas avoir son téléphone portable sur soi ou à portée de main,
- la peur de perdre son téléphone portable ou de le casser,
- la peur de ne pas être joignable et de ne pas pouvoir être contacté par sa famille ou ses amis,
- la peur de ne pas être joignable pour son travail,
- la peur de ne pas être connecté à son réseau,
- la peur de ne pas pouvoir vérifier ses e-mails,
- la peur de se sentir « nu » et de ne pas savoir quoi faire.
Qui est concerné ?
Les hommes seraient plus enclins à la nomophobie que les femmes. En effet, selon une étude menée par la UK Post Office, portant sur un panel d’utilisateurs de téléphones portables résidant au Royaume-Uni, environ 58 % d’hommes souffriraient de nomophobie contre 48 % de femmes ; la palme d’or des angoissés revenant aux jeunes de 18 à 24 ans avec 76% pour qui l’idée de perdre leur téléphone portable serait insupportable.
Les adolescents ont été les premières victimes de la nomophobie, du fait de leur attitude addictive à échanger par SMS ou à jouer en ligne. Mais avec le développement des smartphones et des forfaits illimités, cette phobie touche dorénavant l’ensemble de la population, tout sexe et tout âge confondus.
Existe-t-il un traitement ?
Il n’existe malheureusement pas de traitement médical spécifique qui viendrait à bout de cette phobie. Il s’agit surtout de changer de point de vue vis-à-vis de l’utilisation que l’on fait de son téléphone portable dans la vie de tous les jours et ajuster son comportement en fonction. La principale question à se poser est : « A quoi me sert vraiment mon téléphone ? Que m’apporte-t-il ? ». Si vous ne trouvez pas de réponse, ou si vos réponses sont confuses, votre cas n’est pas désespéré. La guérison est possible.
Si, malgré votre bonne volonté, vous n’arrivez pas à vous passer de votre téléphone portable, le Centre de traitement du stress et de l’anxiété (CTSA), basé à Lyon, peut vous aider. Grâce à des exercices comportementaux, des psychologues vous apprennent à vous détacher progressivement de votre téléphone.